lundi 3 décembre 2007

Un moment magique...




Il est 20h37. Je viens de prendre ma douche après avoir flaner un après-midi dans Rome. Je suis arrivée hier pour mon travail. Je n'en reviens toujours pas. Quelle ville merveilleuse et impressionante. Il y a des lieux qui vous font rêver, d'autres qui vous écrasent par le poids de leur histoire, par la puissance ou par les atrocités qui s'y sont déroulées. Rome se situe peut être entre les deux. Tout est gigantesque, démesuré, à l'image de l'empire romain et des siècles qui se sont succédés de la Renaissance à nos jours. La puissance et la magnificence s'imposent à vous. Très peu de sites m'ont fait cet effet là. J'ai réellement découvert ce sentiment ou cette sensation, la première fois il y a bien longtemps quand je suis allée à Verdun. Haut-lieu, s'il en est, de la Première Guerre Mondiale. J'étais jeune, mais je connaissais l'histoire de cette ville et des plaines avoisinantes. La mort n'a pas d'odeur, mais ici quand on sait que chaque arbre est un trou d'obus la vie et la mort, les principes qu'on vous inculque et ceux que l'on découvre et que l'on souhaite suivre prennent un tout autre sens. Rome est de cette trampe: tout ce que vous avez appris dans les livres d'histoire et de latin prend enfin vie. Vous ouvrez enfin les yeux sur ce qu'a pu être la vie à Rome au fil du temps. Il s'agit d'une ville antique, un site archéologique à ciel ouvert et inclus parfaitement dans la vie de tous les jours...


Evidemment après les monuments, viennent les Romains. Ahhh les Romains!!! Bien, plus collant je crois qu'à part les sangsues il n'y a rien d'autre. J'arrivais au Colisée, j'avais la tête en l'air, car ce qu'il y a de bien à Rome c'est que vous êtes incapable de savoir où poser les yeux tellement il y a de choses à voir, quand on m'aborda en italien. Il a tout essayé: un peu d'anglais, un peu d'espagnol et beaucoup d'italien et avec un accent à couper au couteau. J'ai quand même réussi à lui vendre que j'étais étudiante en cinquième année d'histoire de l'art...Il m'a suivi pendant dix minutes et je prense que j'aurais pu visiter la ville entière en un après-midi si je l'avais laissé m'accompagner. Au bout d'un moment je lui ai dit que je pouvais le faire toute seule et que je préférai être seule afin de me concentrer sur mon travail. Il a compris assez vite, chose étonnante.


L'étape suivante, la nuit étant proche, était de voir la Fontaine de Trevi. Dans mes rêves le site était vide...bien ce n'est pas vraiment le cas. Beaucoup de touristes, pour ne pas dire les trois quart reprochent au site d'être enclavé au sein des habitations. C'est un fait remarquable mais totalement éclipsé par la beauté de la fontaine et les images que vous en avez. Ceci n'engage que moi, bien sûr, mais j'ai trouvé ce site éblouissant et tellement fantastique...enfin sans les dizaines de personnes agglutinées sur les bancs et devant la fontaine. Mais je suis restée littéralement obnubilée par les statues, par les détails et la finesse du travail. Pour ceux qui connaissent Versailles le style est celui des fontaines du parc, un peu comme le Neptune ou les Bains d'Apollon. Légende ou tradition, je n'ai pas résisté à l'appel du jeté de pièce dos à la fontaine. Et puis je voulais tellement partager ce moment avec lui que le voeu est venu tout naturellement. Comme quoi même pour ceux qui ne croient pas à la magie, si vous y pensez très fort vous la créez. Rien que par un lieu, une image, une envie. Le moment, bien que solitaire, était réellement magique. Tout ce qui me manquait était à ce moment précis avec moi, en moi. Juste un petit moment qui vous rend plus fort.


Je continuai mon chemin. La balade s'acheva vers 19h45 ou 20h00 à mon hotel avec ma douche. Après cela mes collègues étant arrivés, nous allâmes diner. Près de la Piazza Navona. Beaucoup de sites sont en réfection et il est difficile de les apprécier à leur juste valeur, c'est le cas de cette place. Le restaurant était petit, coquet, je pourrais même aller jusqu'à pittoresque. Et les Romains firent un retour en force. Mais cette fois-ci, le regard fut tout autre. Comme dirait Obélix: « Ils sont fous ces Romains! ».

lundi 19 novembre 2007

Meilleurs ennemis...

Ce nouveau texte doit être lu en écoutant cette chanson de Ben Harper. Elle résume bien des choses...en dehors des crétins qui gueulent dans la salle. Si vous lisez avec le live c'est mieux... http://www.youtube.com/watch?v=bx88uQO_Ork&feature=related. Pour ceux qui auront du mal et à lire mon texte et à écouter les paroles de la chanson vous pouvez toujours chercher la traduction en français. Mais je vais tenter de vous expliquer pourquoi elle me colle à la peau.
Je suis profondément agacée et déçue par le comportement de certains amis...meilleurs ennemis? Je conçois que ma tristesse, et cette mélancolie passagères depuis le départ d'un être cher est difficile à suivre ou à supporter. Mais de là à m'exhorter à aller contre mes principes et pire contre mes sentiments je me pose des questions sur leurs motivations. Aller forniquer à droite à gauche ne m'aidera en rien, je suis amoureuse. Il n'est plus là? Qu'à cela ne tienne, tant que je serai amoureuse je serai fidèle. Quand les gens me connaissent je suppose que cela doit paraître ridicule ou incompréhensible mais c'est comme ça. Je suis comme ça.
Je crois que ce qui m'agace le plus en fait c'est cette faculté qu'ils ont de me pousser à me taire, à ne pas faire part de ce manque parce que dès qu'il apparaît ils reviennent à la charge, et pour l'assaut final usent de toutes les petites phrases mesquines et blessantes du genre: "Mais tu crois qu'il fait quoi? Qu'il compte les moutons toutes les nuits?". Ou pire encore dans le genre trash: "Mais baise s'il te plaît!". Rien de tel pour me pousser à faire totalement l'inverse. A bien y réfléchir des fois je me demande s'il n'y a pas de la jalousie de leur part. Ayant tous fait, ou quasiment tous, des Erasmus qui se sont terminés mal pour les couples qu'ils formaient ils en déduisent bien facilement que toutes les situations se ressemblent, que nous sommes tous pareils. Les coups de coeur existent, les coup de foudre aussi, personne ne sait jamais rien de ce qui peut se passer...mais pour le moment je sais où je suis.
Après ce qu'il m'est arrivé avec Antoine, je sais que je suis sûrement bête de croire que c'est possible, et même si j'ai toujours détesté les contes de fées et que je n'y ai jamais cru, je reste persuadée qu'il y a quelqu'un comme moi. Ou du moins quelqu'un qui pense comme moi. Que cette question nous sommes les seuls à pouvoir y répondre. Un jour quelqu'un m'a dit: "Tu dois te construire ton monde et ne jamais laisser qui que ce soit y déposer des ordures." C'est exactement le cas ici. Je les laisse parler mais des fois la pression est difficile et me rend triste. Plus que de n'être pas avec lui.
Je respecte les idées des autres, leurs sentiments même si je ne les partage pas. S'ils me demandent mon avis je le donnerai, mais ils resteront alors les seuls jugent et maîtres de leurs choix. J'aimerai que les gens, mes amis pour certains d'entre eux ou ma famille, conçoivent que je puisse fonctionner ainsi. Je vis peut être dans un monde de livres, un monde idéaliste avec des grands principes et des grandes idées mais jusqu'à présent je ne crois pas y avoir fait défaut. Je me suis amusée, j'ai fait pas mal de bêtises aussi et je suis sûre que je n'en suis qu'au début et pourtant je ne regrette pas mes choix même s'ils m'ont coûtés et fait mal. Mais je pense que je ne serai pas de ceux qui arrivés à 35 ou 40 se retournent et se disent qu'ils n'ont rien fait de leur vie, qu'ils regrettent. Aigris, blasés et tristes...hummm ça vous tente?!
Mes connaissances pour certaines d'entre elles sont ainsi, et d'autres le deviennent. Elles ont perdu cette verve et ce mauvais esprit qui m'étaient si chers, qui me touchaient, qui me déchiraient ou qui me faisaient tordre de rire. Vieillir ou mûrir n'est pas synonyme de retranchement ou de retraite vers une vie de patachon ou de bidochon : métro, boulot, dodo. Plus aucune créativité, plus aucune curiosité si ce n'est pour savoir quel train ils prendront demain à cause des grèves, quelle marque de dentifrice ils doivent acheter à leur cher et tendre...A l'inverse, être jeune et profiter de chaque jour n'est pas synonyme de s'envoyer en l'air avec tout ce qui passe. Ou ne l'est plus depuis quelques temps. Sortir oui, s'éclater oui, délirer avec ses potes encore oui, mille fois oui. Mais s'il vous plaît arrêtez de me dire comment je dois agir, pourquoi ne pas être tolérent, juste un peu pour concevoir que tant que certaines personnes ont des sentiments forts en eux ils sont incapables de faire ou de penser à autre chose? Et surtout pas de s'envoyer en l'air avec le premier venu.
Certains m'oublient, certains parce qu'ils ne comprennent pas mes choix, d'autres parce qu'ils sont coincés et bien au chaud dans leur petit confort de bourgeois; et les derniers au contraires sont trop présents et ne cherchent qu'à bien faire. Bon je sais je ne suis jamais contente...et une insatisafaite notoire. J'ai reçu un mail il y a peu qui comparait les amis à des anges: mais lesquels? Parce que la tradition fait aussi état d'anges déchus non? Je crois qu'il y en a bien plus que l'on ne le pense. Et que ce sont les plus inattendus qui sont à côté de vous quand vous en avez vraiment besoin. Question de mentalité ou d'expérience j'imagine. Mais que de déceptions au final...et de surprises qui vous mettent à genoux sans que personne n'en sache jamais rien.

jeudi 8 novembre 2007

Nages en eaux troubles.

Tout le monde sait que la natation et dans une plus large mesure aller à la piscine ou au bord de la mer, est une acitivité importante pour moi. En dehors de certains entraînements de fadas, j'aime à passer le plus clair de mon temps dans l'eau. Regarder le mouvement des vagues ou du resac le long des berges, écouter le bruit des vagues qui se fracassent contre une digue, observer les changements des littoraux, leurs écosystèmes...Mes études m'ont permis de découvrir ou de redécouvrir ce monde qui recouvre tout de même 70% de notre planète.
Mais, car il y a un mais, les plages et la piscine, surtout la piscine dans mon cas, sont aussi des lieux de rencontres fort intéressantes mais glauques dans la plupart des cas. Je ne cherche absolument pas à faire de généralités mais seulement à vous faire part de mes expériences et notamment la dernière en date qui m'a fait rire au début...mais j'ai fini la soirée toute seule. Mais la situation était vraiment comique, ça me changeait des maîtres-nageurs mariés et père de famille qui ne vous avouent pas leur situation ou de ceux qui ne sont disponibles qu'une fois pendant la semaine; mais qui ce seul jour vous font grimper aux rideaux.
Dans un de mes textes précédents, je fais allusion à l'épisode de la piscine. Souhaitant conserver l'anonymat des personnes concernées je vous parlerai de Juan l'espagnol, et Uira le brésilien. Au mois de juillet dernier, un après-midi avant de partir du bureau, je reçus un SMS de Juan m'invitant à aller à la piscine avec lui et ses amis. Evidemment, rien que de lire le mot piscine j'étais aux anges et avec lui encore mieux. Le fait que ses amis soient là me plaisait aussi car il s'agissait d'une sorte d'intronisation auprès des personnes les plus importantes pour lui. Bref, je me dépêchais de rentrer, de me changer et de le rejoindre une station de métro plus bas de chez moi à 18 heures.
Ponctuels, nous retrouvions 5 minutes plus tard un de ses amis que je connaissais déjà et qui nous mena en voiture jusqu'à la dite piscine. Moi, habituée aux piscines municipales ou autres bassins olympiques proches de chez moi, je me retrouvais dans un des quartiers les plus chics de la périphérie de Madrid. Bien, parfait, une piscine privée c'est encore mieux. Cependant je n'étais quand même, je dois l'avouer, pas très rassurée à l'idée de rencontrer ses amis, je n'étais pas ici depuis assez longtemps pour me mêler à leurs conversations et entrer dans un groupe d'amis comme le copine d'un des leurs ce n'est pas toujours facile. Je crois que lui aussi étais un peu stressé par la situation.
Au moment où nous entrions dans le parc, mon premier réflexe fut de regarder le maître-nageur. Ahhhhhhhhh!!!!! Uira! Le serveur brésilien que j'avais rencontré un mois plus tôt dans un bar de Tribunal et avec lequel j'avais pris du bon temps. Et là, une envie de rire, mais de rire est montée soudain. En sortant de la cabine, j'ai vu Juan et je lui ai dit que je connaissais le maître-nageur et le reste aussi. "I can't believe it " furent exactement ses mots. A partir de ce moment là, la chute fut amorcée. Juan alla se baigner avec un de se amis, et en ressortant de l'eau s'installa auprès de ses amis pour jouer aux cartes; c'est-à-dire le plus loin possible de moi. Pas un regard, pas un mot, rien. Une indifférence et une ignorance totales. Le problème c'est que à ce moment précis cette envie de rire était toujours présente. J'appellais une amie:
Moi: "Cathy, c'est Mel. Devine qui est maître-nageur de la piscine où je suis avec Juan?"
Cathy: "Non? C'est pas celui auquel je pense?"
Moi: "Si si, le brésilien!!!"
Cathy: "hahahahahahaha....."
Sur ce on raccrocha. Deux minutes plus tard je reçus un SMS. Cathy: "J'en ris encore..."
Bien moi je ne rigolais plus du tout quand il m'appela pour qu'on discute. Le moment fut dur, tendu et franchement je m'en serais bien passé. Surtout quand on vous dit: "Non mais c'est pas toi c'est moi." Bien non là pour le coup j'étais responsable quand même et je ne me sentais pas très bien. La discussion fut sérieuse, on aborda beaucoup de sujets, le genre de sujets que l'on aborde pas en général au bord d'une piscine. De très haute volée. Après de âpres discussions à la limite de la philosophie de vie, il recommença à se blottir tout contre moi, et à me serrer dans ses bras. Pourtant m'embrasser semblait être un geste difficile à accomplir. Quand il fut temps de partir il m'attira près de la piscine.
Lui: "Enlève ta robe!"
Moi: "Non. Tu vas pas faire ça quand même? Ou alors tu viens avec moi."
J'eus à peine le temps de terminer ma phrase que l'on se retrouva dans l'eau tous les deux, et évidemment moi avec ma robe, ma montre, enfin tout quoi. Il sortit de l'eau et au final mouillée pour mouillée je fis une longueur. En sortant un de ses amis me dit: "En espagnol ça se dit hijo de puta, répète après moi: hi-jo de pu-ta." Et une de ses amies ajoutant: "Muy mal Capi! Eres malo, que no se hace!" Je restais avec ma robe trempée, sans rien pour me changer, et à me peler tant qu'à faire. On me demanda si je voulais aller au cinéma mais je répondis qu'il avait décidé de me raccompagner chez moi et lui de rentrer chez lui.
Au final, il me raccompagna, me planta là avec ma robe mouillée, moi morte de froid et sans lui avec moi. La suite vous la connaissez puisque finalement je décidis le lendemain de lui écrire une lettre livrant mes sentiments et que nous sommes restés ensemble jusqu'à ce qu'il parte. Ce que j'appris peu de temps après son départ, c'est qu'il avait parlé de la situation avec une de ses amies et qu'il lui avait avoué m'avoir pousser dans l'eau de jalousie.

jeudi 25 octobre 2007

Le buisiness du mariage...

D'aucuns diront que mon mauvais esprit habituel (Mike Echo ou Huqsvarna pour les intimes) parle pour tous les déçus, blasés et autres frustrés des relations de couple...Ou parce que ma soeur, plus jeune que moi, se marie avant moi. Loin de moi cette idée.
En réalité, l'Espagne m'inspire cette réflexion.
Ma meilleure amie est venue me rendre visite il y a de ça quelques semaines. Pour finir la journée culturelle du samedi, nous nous sommes rendues au Temple de Debod. Le site est sympathique; un temple égyptien a été offert à la ville de Madrid a peu près au même moment que le déplacement du Temple d'Abou Simbel. Pour ceux qui auraient râté cet épisode de l'histoire, la création du barrage d'Assouan et du lac Nasser allait détruire une grande partie du patrimoine de l'Egypte et de l'Humanité. Pour éviter ou du moins pour limiter les pertes, certains temples de la vallée furent déplacés.
Revenons-en au Temple. Quand je suis arrivée on m'a dit: "Vas-y! mais trouve toi un mec avant et vas-y avec lui au moment du coucher du soleil c'est super romantique." Manque de bol, et pour mon amie et pour moi, pas de mecs à l'horizon...les nôtres étaient loin et les seuls disponibles dans le coin étaient jeune mariés. Disons mariés depuis au bas mot 10 minutes.
Et pour reprendre une phrase de Céline: "Vachement romantique le couché de soleil avec les grues de chantiers en toile de fond." Madrid étant une ville en pleine expansion et en pleine spéculation immobilière, il est très dificile de trouver un endroit sans chantier.

En France, les samedis ne sont pas rares où au détour d'une promenade en ville, ou dans de jolis villages, nous puissions croiser un mariage ou deux; des fois plus en fonction de la taille de la ville dans laquelle nous nous trouvons. Mais 14 mariages!!!! ça jamais ou alors je n'y ai jamais prêté attention. Nous les avons comptés et encore je suis sûre que nous en avons râtés quelques uns puisque nous ne pouvions pas voir l'entrée du parc. Mais une chose est sûre: le mariage est une chose mûrement réfléchie en Espagne au vu des rides ou des âges avancés des jeunes mariés...A l'âge où certains chez nous divorcent, d'autres ici se jurent fidélité et amour jusqu'à la fin de leur vie.


Vous souvenez-vous de Quatre Mariages et Un Enterrement. Un groupe d'amis, célibataires, entrant dans la phase où les week end se résument aux mariages de leurs proches. J'ai trouvé un site (http://www.filmdeculte.com/culte/culte.php?id=108) qui analyse parfaitement bien et le film et certaines situations que nous connaissons aujourd'hui. Je parle de mes amis les plus proches, hommes et femmes qui se sont heurtés ou qui se heurtent toujours aux questions concernant la vie à deux. J'apprécie particulièrement l'analyse qui est faite du personnage de Charles, alias Hugh Grant, qui découvre que les femmes peuvent être libres et décomplexées. Que celles-ci peuvent aussi charmer, passer une nuit à l'hôtel et disparaître le matin venu, ou compter leurs amants en décrivant exactement les prestations de chacun. Finalement Carrie, celle dont il tombe amoureux, ressemble à beaucoup à beaucoup d'entre nous: indépendante, sans complexe, assumant parfaitement ce qu'elle est et ce qu'elle veut face à des hommes de plus en plus perdus et effrayés de cette potentielle perte de virilité que cela peut représenter.

Finalement, il n'y a qu'un pas de la fiction à la réalité et la réciproque est vraie: comment vivre un compte de fée? Une robe à la Lady Di, ça c'est sûrement ce à quoi ressemblera ma soeur, ou une robe parme, ça c'est pour moi...témoin oblige...Bref, un genre oeuf de Pâques ou meringue revisité par une dingue de comédies romantiques, mièvres et insipides. Ai-je raison d'avoir peur en prévision du week end "Salon du Mariage"? Ce jour là, comme cet été lors des mariages de mes amis, je serai parfaite dans le rôle de Fiona la cynique, descendante de Husqvarna 1er.


jeudi 4 octobre 2007

"I've lost that loving feeling"

Today I've to write in English. I'm sorry for my fiends who don't read this language but I've to do it. And sorry for some of you who know very well English.

This song few people knows it. And also few people knows the importance it has for me. To say the truth: one person. It's the first time I knew that something happened with him. During one day before sending to him a letter and to open a little bit my heart, I was so sad. I felt so bad. And I was for a large part the guilty of this situation.We had the day of the « swimming pool story » a very serious conversation and after he let me at home, alone. I've to tell to you that before he pushed me in the swimming pool with my clothes...and I was sure to die of cold. But the first thing I did was crying in the shower.

The day after, until two a clock in the morning, I wrote. I deleted. I rewrote something, impossible to find the right way to put my ideas...my feelings. Finally, I wrote everything and I tried to put my letter in Spanish. Remember that I was just in Spain for three months. I was afraid, totally scared about him, about me and the worst of everything I was scared about my feelings. After two years and a half doing everything and closing my mind and my heart to everybody and to everything, I felt for the first time, really, that loving feeling and I was happy. Happy to be with him, happy to be with his friends and to be perhaps one of his friends.

I felt free after sending to him the letter, but scared that he doesn't answer, that he doesn't care about me. Arriving at home I found my flatmate, Isabel, coming back from holidays and asking me how was my day...I cried. I cried for the first time since a long long time. I was tired, I was far away from my friends and I was afraid. Twenty minutes after I received a SMS: « I've read your text. I'm impressed. You're so cute. I'm not here this week end but we can meet up next week to see photoespaňa. I miss your eyes. » And I was still crying but crying of happiness. This day I knew that a lot of things would be different now.

In the letter I wrote, I used a myth to explain my situation with him at this moment. To try to explain to him how I felt. The best history I found is the myth of Pygmalion and Galathea. Metamorphosis from Ovide are one of my favorite book since I'm forteen years old. Probably because I studied latin for a long time and I was after that able to tame the sentences, the words and their meanings. With him I'm at the same the sculptor and the statue, the one who works and the one who is coming alive under the hands of the other. I feel good, happy, I feel pretty and I'm myself. And believe me it's something difficult to get from me when I'm not with my friends or with people I've confidence in. But I've confidence in him.

I was impressed. I'm still impressed. Impressed by what he's, what he does. This way he has to pass his hand on my face, to put his head against me or to claps me in his arms until the suffocation. What I can do now? Nothing. Waiting. Nobody can say what will happen, nobody knows. And I don't want that someone tells me that I've to forget. I don't want to forget. I've a lump in my throat now because I bring back this feeling since I know him. I've learnt a lot of things in three months with him, I've enjoyed everything even if I'm not the best person to show it. Nevertheless, I'm sure of one thing today: I miss you.

Aunque estas lejos...estas a mi lado.

samedi 29 septembre 2007

Te quiero como el mar


L'échéance que tout le monde redoutait et essayait tant bien que mal d'oublier arrive: dans quatre jours il part. Toronto. Destination intéressante, une opportunité qui ne se présente qu'une fois et qui ne se refuse pas. Un peu comme moi et Madrid en avril dernier.

Partir. Tout laisser pour trouver enfin ma place. Rien ni personne n'aurait pu se mettre en travers de mon chemin pour m'empêcher de partir. Egoïsme quand tu nous tiens! Mais quelle montée d'adrénaline, quel bonheur de voir les gens autour de vous s'agiter au dernier moment parce qu'ils comprennent enfin que vous partez; même si Madrid est à deux heures d'avion. Quelle déception mêlée de tristesse quand les personnes avec lesquelles vous auriez voulu passer les derniers moments ne sont pas là. Tant pis! Ce sera pour plus tard.


Difficile d'être celle qui reste maintenant.


Je comprends. Je comprends tout ce qu'il peut ressentir; enfin en grande partie puisque moi j'avais en plus la barrière de la langue que lui n'aura pas là-bas. Mais je sais comme cette dernière semaine est la plus stressante: entre le travail à faire jusqu'au dernier moment, les valises, les papiers, les adieux de dernière minute, les imprévus...la liste est bien longue! Alors ajoutez à cela une petite brune aux yeux bleus qui veut passer une dernière nuit avec vous et vous aurez un emploi du temps complet et difficile à gérer.

Egoïste, débordé, maladroit et con. Je crois sincèrement que nous sommes tout cela à la fois quand nous partons. Nous n'imaginons pas le nombre de personnes qui pensent à nous, celles auxquelles on manque. La réciproque est vraie. Rester, attendre, espérer. Quand il s'agit d'amitié on peut en avoir la démonstration tous les jours, surtout dans les moments difficiles ou inattendus. Quand il s'agit d'amour que c'est dur. Tout est si enivrant et si trouble à la fois.


Il y a peu nous avons parlé de la situation et de ce qui allait se passer: la distance est trop importante pour continuer. Il est incapable de garder et de s'occuper d'une relation d'aussi loin. Je sais. Je comprends. Je m'en doutais. Que j'ai mal. Ne pas me perdre, continuer à s'appeler, à s'écrire, aller le voir là-bas, qu'est-ce que je vais faire pendant qu'il ne sera pas là, pourquoi je suis avec lui, qu'est-ce qui m'a plu chez lui...Tout arrêter et rester ami est une chose. Poser toutes ces questions en est une autre. La situation est encore plus étrange que d'habitude. Pour la première fois depuis que j'ai douze ans je ne veux pas couper les ponts. Faire le tri par le vide. Je ne veux pas perdre ce qu'il y a entre lui et moi. Un jour il m'a dit "Nous sommes des doubles parfaits". Je crois que c'est cette situation qui est difficile à gérer.


Je le savais quasiment depuis le début qu'il partirait. Mais j'en avais pris mon parti. J'ai profité. Profité de tout: les soirées, les week-end, les vacances, les moments difficiles. Mais on ne choisit pas. On ne choisit jamais. Les sentiments changent; vous changent. A ce moment précis, nous sommes comme la mer de cette photographie: tristes, démontés, mais tellement forts et beaux. Rien de plus merveilleux qu'une mer déchaînée. Tout ce que j'aime: toujours rechercher l'absolu, les extrêmes, ces situations qui vous mettent à l'envers, qui vous poussent dans vos derniers retranchements jusqu'à vous en arracher les tripes et le coeur. Jamais de juste milieu. Ne jamais abandonner.


mardi 18 septembre 2007

Europride

Non! En une page je ne vais pas réussir à tout faire tenir...rassurez vous! Pas tout à la fois sinon il n'y aurait plus de mystère ou d'intérêt.


Les six derniers mois ont été si riches que je ne sais à peine par où commencer. Peut-être par la dernière histoire en date. Parce que c'est celle qui me touche le plus. Sûrement. Parce qu'elle n'est pas finie ou peut-être parce que depuis bien longtemps quelqu'un a réussi à faire tomber cette carapace que tout le monde rêve de voir à terre.


Un week-end à Madrid: amis, rhum, coca, sexe. Un mélange détonnant, mieux que l'adrénaline vous diront certains ici. Et ce soir là ce fut le cas pour moi. L'Europride. Voilà le cadre de mon histoire: fin juin, trois jours de fête, de shopping et de rencontres. Une fin de semaine normale pour tout jeune qui se respecte, non? Cela faisait trois mois que j'étais en Espagne donc pour moi, en effet, rien de bien étonnant. Certaines mauvaises langues, là j'anticipe, diront que même en France, c'était déjà comme ça...Bref, on prend vite le rythme, les soirées s'enchainent, les semaines de travail se suivent et se ressemblent et les week-end reviennent. Ainsi va la vie à Madrid, en tout cas en ce qui me concerne.

Ce fameux samedi 29 juin fut un samedi comme les autres...enfin au début. Le vendredi soir fut arrosé, festif, gourmet.Une idée de ma tête le lendemain matin ou vous arrivez à vous l'imaginer? Le samedi, Cathy et moi avions une mission: me trouver une robe pour le mariage d'un ami de prépa. Pour résumer: mission impossible, entre mon amour des magasins, de la foule et des essayages "fi-filles". La journée s'annonçait déjà très différente et pleine de surprises plus folles et étonnantes les unes que les autres, lorsqu'une fois entrées chez Zara, je me retrouvai en un clin d'oeil dans les cabines d'essayages avec Cathy. Nous avions chacunes les bras chargés de chaussures, de robes, de ceintures: une véritable orgie de vêtements. "Essaie celle-ci! Oh! tu serais bien avec ça!"
Une fois la robe trouvée, qui n'était évidemment pas la robe de mes rêves, la parade de l'Europride avait débuté et nous nous sommes retrouvées au milieu de cette foule hétéroclite, Madrilène et surtout européenne. Jeunes, vieux, familles, couples, amis, gays ou hétéro. Un bain de foule à vous retourner les tripes, à mourir de rire et de chaud...des fois que le climat de Madrid ne suffise pas. Se serrer dans les artères de la ville peut occasionellement aider à trouver et la robe de vos rêves et l'impensable. Commençons par la robe. Une petite boutique sans prétention, une vitrine qui attire l'oeil de Cathy et voilà comment je me suis retrouvée avec une robe. Non, en fait avec LA robe. Celle que vous essayez et au moment où vous vous regardez dans la glace vous savez qu'elle est faite pour vous. Superficiel hein? Pas tant que ça parce que ce sont ce genre de petits plaisirs qui vous font du bien, qui rallume la petite étincelle qui vous plonge dans une ambiance à la Amélie Poulain.
La fiesta emplissait les rues de Chueca et de Gran Via, impossible donc de résister à cette allégresse environnante. Moments importants qui vous conforte dans cette idée qu'il fallait que vous partiez, et que vous êtes peut-être enfin à votre place. Après le défilé, nous nous rendîmes au restaurant: un bonheur. Le plat, la sangria, le vin.Tout était parfait. La suite fut encore mieux tant elle fut surprenante. D'une part j'appris à connaître vraiment bien Cathy; ce qui très important à cette heure. Certains d'entre vous ne le savent que trop bien.
D'autre part je découvris que finalement ce qui était impensable jusqu'ici ne l'était pas tant que ça.

Se jeter à l'eau...

Le temps est finalement venu ...Le temps de coucher ses pensées sur la toile. Après tant de tergiversations je me suis décidée. Quelle remise en question, quels efforts il me faut faire pour être enfin capable d'accomplir ce geste: faire part à bon nombre de gens de ce que je suis. Inconnus ou proches, c'est toujours difficile de se livrer, de se sentir juger aussi bien de ce que j'ai fait, de ce que je pense ou de ce que j'écris.
Un ami m'a conseillé d'écrire: "Tu devrais penser à ouvrir un blog. J'aime ta façon d'écrire". Que voulez-vous répondre à cela? Si ce n'est de retourner maintes et maintes fois cette petite phrase qui vous a touchée parce qu'il est le seul à lire vos textes si secrets et si personnels. Un peu comme la première fois où vous sentez les mains de quelqu'un sur vous. Ces mains à la fois si douces et si fortes qui vous déshabillent lentement; certes de façon maladroite parfois mais si tendre. Ces mains dont vous rêviez depuis si longtemps et qui vous font oublier tout le reste.
Mais ce contact permet de se souvenir que vous vivez, que vous respirez et que quelqu'un a besoin de vous ne serait-ce que pour une partie de sa vie, une nuit, une heure ou une seconde. Ecrire c'est la même chose: une manière de vivre, de revivre les moments qui ne sont plus mais qui vous sont si chers parce qu'ils vous ont fait mal, rire, pleurer, gueuler de joie, de chagrin, de colère!
Je me jette à l'eau, il est temps pour moi d'ouvrir une nouvelle page...et si celle-ci commençait à la faveur de l'automne?