Tout le monde sait que la natation et dans une plus large mesure aller à la piscine ou au bord de la mer, est une acitivité importante pour moi. En dehors de certains entraînements de fadas, j'aime à passer le plus clair de mon temps dans l'eau. Regarder le mouvement des vagues ou du resac le long des berges, écouter le bruit des vagues qui se fracassent contre une digue, observer les changements des littoraux, leurs écosystèmes...Mes études m'ont permis de découvrir ou de redécouvrir ce monde qui recouvre tout de même 70% de notre planète.
Mais, car il y a un mais, les plages et la piscine, surtout la piscine dans mon cas, sont aussi des lieux de rencontres fort intéressantes mais glauques dans la plupart des cas. Je ne cherche absolument pas à faire de généralités mais seulement à vous faire part de mes expériences et notamment la dernière en date qui m'a fait rire au début...mais j'ai fini la soirée toute seule. Mais la situation était vraiment comique, ça me changeait des maîtres-nageurs mariés et père de famille qui ne vous avouent pas leur situation ou de ceux qui ne sont disponibles qu'une fois pendant la semaine; mais qui ce seul jour vous font grimper aux rideaux.
Dans un de mes textes précédents, je fais allusion à l'épisode de la piscine. Souhaitant conserver l'anonymat des personnes concernées je vous parlerai de Juan l'espagnol, et Uira le brésilien. Au mois de juillet dernier, un après-midi avant de partir du bureau, je reçus un SMS de Juan m'invitant à aller à la piscine avec lui et ses amis. Evidemment, rien que de lire le mot piscine j'étais aux anges et avec lui encore mieux. Le fait que ses amis soient là me plaisait aussi car il s'agissait d'une sorte d'intronisation auprès des personnes les plus importantes pour lui. Bref, je me dépêchais de rentrer, de me changer et de le rejoindre une station de métro plus bas de chez moi à 18 heures.
Ponctuels, nous retrouvions 5 minutes plus tard un de ses amis que je connaissais déjà et qui nous mena en voiture jusqu'à la dite piscine. Moi, habituée aux piscines municipales ou autres bassins olympiques proches de chez moi, je me retrouvais dans un des quartiers les plus chics de la périphérie de Madrid. Bien, parfait, une piscine privée c'est encore mieux. Cependant je n'étais quand même, je dois l'avouer, pas très rassurée à l'idée de rencontrer ses amis, je n'étais pas ici depuis assez longtemps pour me mêler à leurs conversations et entrer dans un groupe d'amis comme le copine d'un des leurs ce n'est pas toujours facile. Je crois que lui aussi étais un peu stressé par la situation.
Au moment où nous entrions dans le parc, mon premier réflexe fut de regarder le maître-nageur. Ahhhhhhhhh!!!!! Uira! Le serveur brésilien que j'avais rencontré un mois plus tôt dans un bar de Tribunal et avec lequel j'avais pris du bon temps. Et là, une envie de rire, mais de rire est montée soudain. En sortant de la cabine, j'ai vu Juan et je lui ai dit que je connaissais le maître-nageur et le reste aussi. "I can't believe it " furent exactement ses mots. A partir de ce moment là, la chute fut amorcée. Juan alla se baigner avec un de se amis, et en ressortant de l'eau s'installa auprès de ses amis pour jouer aux cartes; c'est-à-dire le plus loin possible de moi. Pas un regard, pas un mot, rien. Une indifférence et une ignorance totales. Le problème c'est que à ce moment précis cette envie de rire était toujours présente. J'appellais une amie:
Moi: "Cathy, c'est Mel. Devine qui est maître-nageur de la piscine où je suis avec Juan?"
Cathy: "Non? C'est pas celui auquel je pense?"
Moi: "Si si, le brésilien!!!"
Cathy: "hahahahahahaha....."
Sur ce on raccrocha. Deux minutes plus tard je reçus un SMS. Cathy: "J'en ris encore..."
Bien moi je ne rigolais plus du tout quand il m'appela pour qu'on discute. Le moment fut dur, tendu et franchement je m'en serais bien passé. Surtout quand on vous dit: "Non mais c'est pas toi c'est moi." Bien non là pour le coup j'étais responsable quand même et je ne me sentais pas très bien. La discussion fut sérieuse, on aborda beaucoup de sujets, le genre de sujets que l'on aborde pas en général au bord d'une piscine. De très haute volée. Après de âpres discussions à la limite de la philosophie de vie, il recommença à se blottir tout contre moi, et à me serrer dans ses bras. Pourtant m'embrasser semblait être un geste difficile à accomplir. Quand il fut temps de partir il m'attira près de la piscine.
Lui: "Enlève ta robe!"
Moi: "Non. Tu vas pas faire ça quand même? Ou alors tu viens avec moi."
J'eus à peine le temps de terminer ma phrase que l'on se retrouva dans l'eau tous les deux, et évidemment moi avec ma robe, ma montre, enfin tout quoi. Il sortit de l'eau et au final mouillée pour mouillée je fis une longueur. En sortant un de ses amis me dit: "En espagnol ça se dit hijo de puta, répète après moi: hi-jo de pu-ta." Et une de ses amies ajoutant: "Muy mal Capi! Eres malo, que no se hace!" Je restais avec ma robe trempée, sans rien pour me changer, et à me peler tant qu'à faire. On me demanda si je voulais aller au cinéma mais je répondis qu'il avait décidé de me raccompagner chez moi et lui de rentrer chez lui.
Au final, il me raccompagna, me planta là avec ma robe mouillée, moi morte de froid et sans lui avec moi. La suite vous la connaissez puisque finalement je décidis le lendemain de lui écrire une lettre livrant mes sentiments et que nous sommes restés ensemble jusqu'à ce qu'il parte. Ce que j'appris peu de temps après son départ, c'est qu'il avait parlé de la situation avec une de ses amies et qu'il lui avait avoué m'avoir pousser dans l'eau de jalousie.
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